Artistes

Sixième édition

Commissariat de la 6ème édition :

Anne-Laure Chamboissier

Anne-Laure-Chamboissier-©gaellebcphotographe

Historienne de l’art, commissaire d’exposition indépendante, ingénierie de projets auprès des collectivités territoriales, conseils et expertises auprès des acteurs de l’art contemporain

2024

Festival AR(t]CHIPEL Région Centre- Val de Loire (18 octobre-3 novembre) – Commissaire artistique
Parcours d’art contemporain allons voir ! (AL Sacriste, P. Mignard, M.Royer-Valentin, B.Callet, S. Thuillart)-Berry (juillet-septembre) – Curatrice
Montage film Qu’est-ce que la musique fait à la littérature (Février-Mars)
Co-réalisatrice avec Stéphane Viard
Exposition Chant Éloigné de Myriam Pruvot – Centre d’Art de la Maréchalerie-
Versailles (25 janvier-31Mars) – Curatrice
Membre Jury HEAD Master Son– Sierre – Suisse

2023

Festival AR(t]CHIPEL Région Centre- Val de Loire (20 octobre-5 novembre)
Commissaire artistique projet de partenariat entre la Région Centre-Val de Loire et le Centre Pompidou
Intervention symposium Son Être à l’écoute dans le cadre de la Biennale Internationale du son- Suisse
Festival Easy Listening– CCCOD- Tours – Rencontre avec le compositeur Gavin Bryars (15 avril)
Membre Jury HEAD– Sierre – Suisse
Depuis 2022 Membre de la rédaction Revue Hémisphère Son
Instructrice appels à projets Culture Fondation de France- Paris
Membre de l’AICA (Association des Critiques d’Art)
2020-2021 Habiter les lieux (expositions et résidences d’artistes dans des lieux de patrimoine) Château de Montrésor, collégiale de Bueil, château de Gizeux, château de Valmer… – Curatrice
Depuis 2020 Membre de C-E-A ( Association Française des Commissaires d’Exposition)

2019-2022

Membre CA du réseau des arts visuels Devenir Art
Depuis 2019 Membre commission aides individuelles aux artistes
DRAC Centre- Orléans
Instructrice appels à projet Art Citoyen, Fondation Daniel et Nina Carasso- Paris
Coopératrice Artefacts (Coopérative d’activités et d’emploi culturel)
depuis 2012 Interventions, enseignement et formations Cycle arts visuels- Artefacts et Devenir Art, Ensa-Bourges, ESAD-Talm Angers, Tokyo…

2003-2005

Chargée de mission: communication et développement de co-productions
internationales – Ensemble de musique contemporaine Musiques Nouvelles- Belgique
depuis 2000 Commissariat d’expositions d’art contemporain et conception de projets culturels tranversaux en France et à l’étranger : KIOSK-Gand, Kunsthalle de Mulhouse, MUNTREF- Buenos Aires, Hong-Kong…

1997-2000 Chargée de mission : développement de projets arts contemporain et patrimoine – Ville de Chinon

*****

Bernard Calet

Universel brasier (2024)
Pierres de feu

Universel Brasier (vue d’ensemble), 2024, installation pérenne de Bernard Calet, pierres de feu, photo allons voir

Le Faît des Marnes offre un panorama sur le Pays-Fort, le Sancerrois et la vallée de la Loire jusqu’au Morvan. Bernard Calet y conçoit une installation pérenne Universel brasier, en utilisant la pierre de Vailly qu’on appelle aussi « Pierre de feu », provenant du sous-sol de cette colline et des environs. Ces pierres façonnées créent un dispositif, sculpture d’usage, où le promeneur peut s’asseoir pour se perdre consciemment dans une rêverie face à l’immensité du paysage.

Bernard Calet (1958) vit et travaille à Tours. Nourri de références à l’histoire, à la littérature, à la musique, au cinéma, le socle permanent du travail de Bernard Calet se construit à partir de ce qui relève de l’architecture au sens large et comment celle-ci influence nos modes de vie et nos actions. Les questions relatives à l’espace sont constamment interrogées, que ce soit par recours à des jeux d’échelle, de déplacement ou encore de façon conceptuelle par la manipulation des mots et des idées. Avec un esprit acéré sur les questions de paysage, d’écologie et d’organisation de la vie collective, ses œuvres posent des questions fondamentales sur comment habiter aujourd’hui, sur les relations entre le privé et le public, les rapports entre l’intimité de l’intérieur et le dévoilement de l’extérieur. Avec une sensibilité profondément tournée vers l’homme et son appréhension de l’environnement qui l’entoure, la présence du corps est induite dans la plupart des œuvres de Bernard Calet, que ce soit en tant qu’acteur du dispositif autant que récepteur de sensations.

Universel-Brasier (détail), installation perenne en pierres de-feu, photo Olivier Botta

*****

Cassandra Delpy

Urtica (2023)
Pyrogravure sur papier d’ortie (dimensions diverses)

Urtica (2023), pyrogravure sur papier d’ortie, photo allons voir

Dans l’étable de Vailly, Cassandra Delpy installe une série de 24 pyrogravures réalisées à partir d’orties, Urtica, évoquant des battements d’ailes de papillons. Cette oeuvre évoluera dans le temps, le vert de la plante disparaissant progressivement pour donner au végétal un caractère minéral, comme si l’insecte devenait peu à peu fossile.

Cassandra Delpy est née à Montpellier en 1999. Après avoir débuté ses études à la Classe préparatoire des Beaux-arts de Sète, elle intègre par la suite l’École Nationale Supérieure d’Art de Bourges. En explorant la matière et les différents dispositifs permettant la création de l’image photographique et cinématographique, son travail repose sur l’étude du vivant dans un cadre à la fois spatial et temporel dans un déplacement constant entre microcosme et macrocosme. Questionnant les images et les outils du passé afin de les réactualiser dans le présent, son travail consiste à réinventer des procédés et instruments pour créer de nouvelles représentations.

Urtica (2023), détail, pyrogravure sur papier d’ortie, photo allons voir

*****

Paul Mignard

Visions de la nuit (2024)
Pigments sur toile libre, dimensions : 280 x 650 cm

Visions de la nuit (recto), 2024, pigments sur toile libre, 280×650 cm, photo Olivier Botta

Paul Mignard a été saisi par la pénombre ambiante dans la grange du Moulin Riche, qui lui a rappelé l’essai Les Visions de la nuit dans les campagnes de Georges Sand. 

Suspendue à la grande poutre de la grange, la toile monumentale Visions de la nuit occupe pleinement l’espace pour devenir élément même de l’architecture. Projections de graines de céréales trempées dans des poudres métalliques, fragments d’animaux fabuleux; de symboles et de textes composent cette peinture.

Les éléments peints des deux cotés de la toile évoquent le geste du semeur et le Berry qui est une terre de superstitions. Cette oeuvre est une sorte de chambre du rêve ou résonne subtilement les deux expressions d’une réalité. Et c’est à la limite du visible, dans le clair-obscur que la peinture se dévoile au spectateur modifiant alors les conditions habituelles de perception d’une œuvre.

Paul Mignard, né en 1989, vit et travaille à Paris, France. Ses peintures revisitent le genre du paysage depuis les profondeurs de la psyché et du temps. Il travaille sur de grandes toiles dépourvues de châssis avec des pigments, des paillettes et poudres de métaux. Profondément inspiré par la marche qu’il mène régulièrement, il crée des paysages oniriques en s’inspirant à la fois de la cartographie, de symboles et de mythes qu’ils réinventent. Paul Mignard est diplômé de l’École nationale des Beaux-Arts de Lyon depuis 2011. Il a reçu la prestigieuse Bourse Révélations Émerige en 2018. Il a récemment été en résidence au Domaine des Oseraies (Faverolles, Fr). Ses oeuvres ont été présentées dans plusieurs expositions, dont In/Situ à Expo Chicago (2023, Chicago, USA) ; Nopal à la Galerie Poggi (2021, Paris, Fr ); The Return à Fabre (2021, Paris , Fr), Outside Out à la Villa Émerige (2018, Paris, Fr) ; Le temps des assassins à la galerie Michel Journiac (2018, Paris, Fr). Il est représenté par la Galerie Poggi (Paris, Fr).

Visions de la nuit (verso), 2024, pigments sur toile libre, 280×650 cm, photo Olivier Botta

*****

Martine Royer Valentin

À fleur d’eau (2024)
Impression encre UV, PVC
4 x 130 x 97 cm
5 x 77 x 77 cm
Bois, paraffine

À fleur d’eau, 2024, installation, photo Olivier Botta

Au lavoir de Dampierre-en-Crot, l’artiste convoque des textes de registres différents : scientifiques, historiques et fictionnels. En creux se dessine un portrait aussi bien imaginaire que réel de ce lieu et du territoire qui l’entoure. 

Martine Royer Valentin (1962) vit et travaille près d’Uzès. Plasticienne, la couleur est sa problématique. Le lieu et le langage sont ses centres d’intérêt. Elle expose depuis 1981, invitée au musée de La Poste, musée de l’éducation, centre culturel de Sucy en Brie, Rennes, Leganès (Espagne), au château de Vincennes, à la Conciergerie de Paris et à la villa Savoye… Doctorante en arts plastiques et sciences de l’art à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, elle est également commissaire d’exposition. Fondatrice de la collection « AlleRetour », son dernier volume s’intitule Peinture, couleur, etc. Enseignante aux universités de Paris 8 et de Cergy Pontoise, elle a été professeur d’arts plastiques dans le secondaire et en grandes écoles.
Après avoir été administratrice de quatre monuments du Centre des monuments nationaux en Région Centre-Val de Loire, elle est aujourd’hui experte et conseillère à la direction culturelle de l’institution.

À fleur d’eau (détail), 2024,

*****

Martine Royer Valentin

Des ronds dans l’eau (2024)
Bois, peinture routière, pigments

A la Mère-Dieu à Concressault, Martine Royer Valentin dépose la forme d’un oculus épousant parfaitement le bassin. Cet objet pictural à la couleur réfléchissante se joue de la lumière qui y pénètre et vient en dévoiler le lieu. 

Des Ronds dans l’eau, 2024, bois, peinture routière, pigments, photo Olivier Botta

*****

Anne Laure Sacriste

Étendards (2024)
textiles, flotteurs, bambous, rubans, passementerie, hauteur: 3,50 m

Etendards, 2024, textiles, flotteurs, bambous, rubans, passementerie, hauteur: 3,50 m, photo allons voir

Anne Laure Sacriste, frappée par l’architecture atypique de la Grange Pyramidale du Joliveau (Assigny) évoquant l’épopée Viking, y implante des étendards réalisés en textile or et noir ornés de flotteurs et filets généralement utilisés pour amarrer des bateaux. À l’image du Ying et du Yang, ils sont les témoins de batailles gagnées et perdues dont les forces contraires se neutralisent dans un équilibre fragile mais essentiel à la beauté du monde.

Anne Laure Sacriste (1970) vit et travaille à Paris Son travail, fort d’un double cursus, à la fois diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, ainsi que de l’école d’Arts Appliqués Duperré (BTS Textile) repose sur la peinture dans son rapport à l’espace. Entre un univers symboliste et minimaliste ses recherches en peinture sont à la croisée de plusieurs courants picturaux, loin d’une question de style (abstrait/figuratif, etc.), donc de représentation d’une image, la question de l’épiphanie de la peinture est au coeur de ses recherches. Elle a développé ces réflexions à l’occasion de motifs récurrents autour du paysage, elle emprunte aussi des motifs dans le champ de l’histoire de l’art (J. B Ingres, W. Moriss, A.Martin etc) . Ses recherches picturales se basent sur un travail d’observation du réel, de reprises qui donne lieu à des séries ou des pièces indépendantes. C’est dans des gestes à la fois culturels et intuitifs que s’incarne le travail de Sacriste à travers des agencements sophistiqués d’où une certaine esthétique japonaise parfois émerge. Parmi ses récentes expositions personnelles et collectives on peut citer La Bataille de San Romano, Reiko Setsuda, Hermès, Tokyo (2017), Toguna, Jean de Loisy, Palais de Tokyo (2018), Fukami, Hotel de Rothschild Yuko Hasegawa (2019), Wabi-Sabi (part I, II) Fond M’arco Marseille, 2023, Portrait de B.M. étendue 2023 au Musée Marmotan, Paris, Shades of green, Galerie Vera Munro, Hambourg 2024.

Etendards, 2024, détail, photo allons Olivier Botta

*****

Anne Laure Sacriste

Echos (2024)
Bois, laque,  pigments, dimensions : 60 x 60 cm

Echos (détail), 2024,
Bois, laque,  pigments, dimensions : 60 x 60 cm, photo Olivier Botta

Au lavoir de Barlieu, Anne Laure Sacriste  réalise deux monochromes carrés sur des panneaux de bois  disposés dans les alcôves , comme une invitation au regard à aller au-delà .Par leur matérialité et leur couleur iridescente ces deux surfaces agissent comme une plaque sensible enregistrant le paysage qui l’entoure, mais aussi comme un objet magique contenant la mémoire de ce lieu ; celle de paroles de femmes partagées durant des générations. 

Echos (2024)
Bois, laque,  pigments, dimensions : 60 x 60 cm, photo allons voir

*****

Ségolène Thuillart et Louise Arnette

Le bois a des oreilles, le champ a des yeux (2024)
Installation sonore et textile

Le bois a des oreilles, le champ a des yeux (2024)
Installation sonore et textile, détail, photo Olivier Botta
scaner le code QR pour avoir accès aux fichiers sonores

Ségolène Thuillart et Louise Arnette ont recueilli les paroles d’habitant.e.s du Pays-Fort. De ce travail est né un portrait sonore où l’intime côtoie ce qui nous est commun. Conjointement à cette pièce diffusée dans l’étable du Moulin Riche y est installée une œuvre textile; les sons et les broderies se font écho et  dessinent une cartographie sensible du territoire. 

Une déclinaison de cette pièce sonore est  conçue sous la forme de micro-récits poétiques, dont les visiteur.se.s se saisissent, via un QR code, à chaque étape du parcours. 

Ségolène Thuillart (1988), vit et travaille entre Tours et Paris) est une artiste qui va à la rencontre des habitant.es et qui travaille avec la matière (sonore, écrite, plastique) que ils ou elles veulent bien lui confier. Son travail explore la plasticité du langage et les notions de travail et de vivre ensemble au travers de performances et pièces sonores. Elle propose des interventions au sein du quotidien allant de la balade sonore au karaoké en passant par la broderie, pour ré-enchanter les espaces de vie en communauté. Elle travaille avec des structures comme le CCCOD de Tours, le 19, Crac, les Fracs Ile-de-France et Centre, ou encore la Biennale d’Art et d’Architecture du Frac Centre- Val de Loire. 

Louise Arnette (2000). Elle obtient son DNSEP cette année à l’École Nationale Supérieure d’Art de Bourges. Elle vit et travaille actuellement à Bourges.Par le biais de la rencontre, de la captation sonore et de la récolte d’objets, elle s’interroge sur ce qui constitue un territoire et ce qui l’anime au moment où elle le traverse ; écouter les récits qui se sont vécus ici, rencontrer ceux qui habitent là, capter l’histoire de nos ruralités, afin de créer des archives sensibles des territoires traversés

Le bois a des oreilles, le champ a des yeux (2024)
Installation sonore et textile, photo allons voir