Edition 2023

allons voir ! 5ème édition

1er juillet – 17 septembre 2023

Commissariat artistique: Yves Sabourin

avec : 

à :

  • Assigny : Grange pyramidale du Joliveau (au sein du Gîte du Joliveau)
  • Barlieu : Lavoir (rue de la Madeleine) et silos de Badineau  (oeuvre de 2022)
  • Concressault : Le Moulin Riche, et lavoir
  • Dampierre-en-Crot : Microbrasserie Le Press’Bitter, 8 rue Principale (derrière l’église)
  • Thou : Lavoir (route de Villegenon)
  • Vailly-sur-Sauldre : Grange pyramidale
  • Villegenon : Lavoir (derrière l’église)

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Yves Sabourin, Commissaire des expositions

Né à Paris 10ème, il a une formation aux Gobelins : en tissage de tapisserie haute-lisse, dessin et histoire de l’art.
Il est commissaire indépendant d’expositions (art contemporain – textile – autres savoir-faire), dont Métissages (25 étapes en France (Paris, Angers, Saint-Tropez, Annecy, Bourgoin-Jallieu, Alençon, Aubusson) et à l’international (San Francisco, Rio, La Paz, Bangkok, Djakarta, Prague, Tournai.
II est également de 1996 à 2017 en charge de la mission « art contemporain/savoir-faire/textile » qu’il initie pour le ministère français de la Culture.
Il dirige artistiquement, pour l’Etat et en indépendant, de nombreuses productions artistiques en : broderie, dentelle, feutre, passementerie, rubanerie, tapisserie, tapis, tresse, verre et terre.
Il écrit des textes qui accompagnent ses expositions mais également pour des catalogues d’expositions d’artistes comme Annette Messager, Jean-Michel Othoniel, Fred Sathal, Frédérique Petit, Claire Rado, etc., et des entretiens pour diverses revues comme 303 (Pays de la Loire) et ARTENSION.
Il élabore et donne des conférences, avec analyse et critique, autour du textile et de la création contemporaine avec des thèmes tels que l’architecture, le corps, la sculpture, les techniques et l’art dans l’histoire

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Elise Beaucousin

Concressault – Lavoir (rue Mère Dieu)

Née en1978; vit et travaille dans le Loir et Cher

De ses sensations au contact de la nature, de son expérience de l’architecture et de son amour de la musique, Elise Beaucousin retient une douceur, une temporalité, des traces d’incisions. Elle prête attention au velours, cette matière invitant au toucher dont elle observe les plis et les textures. Elle restitue dans ses dessins au graphite le volume de cet élément qu’on apprécie pour son caractère charnel.

Ses marches à la rencontre de l’architecture l’amènent à saisir les variations de lumière et les changements de couleurs des éléments naturels qu’elle observe. Elle capte le caractère éphémère des dessins provoqués par les ombres et les lumières qui se diffusent et marquent les murs des lieux qu’elle explore. Telle une architecte ou une paysagiste, l’artiste a besoin d’éprouver les espaces dans lesquels elle est invitée à créer. L’univers graphique d’Elise Beaucousin est synesthésique : la surface du papier ou du mur suscite le délice d’une caresse, d’un geste tendre.
(…)
Ses Dessins d’acier, installations, dessins in situ qui naissent par la disposition d’épingles d’acier, évoluent selon l’heure de la journée et les changements de lumi- nosité. Ces œuvres incarnent également la nécessité de recycler ses matériaux. Une petite boîte contient les mêmes éléments qui lui permettent de concevoir ses installations éphémères de grande dimension. Le dessin est créé à l’aide d’un matériau réutilisé à chaque oeuvre. Il incarne le geste de l’artiste qui a pris la mesure du lieu et a trouvé l’emplacement idéal pour ses lignes de lumière. Ces œuvres minimalistes rejoignent ses dessins à la fois doux et incisifs. Les différentes granulations du mur lui offrent des qualités graphiques avec lesquelles elle compose son installation. La multiplication d’éléments pointus produit une douceur visuelle qui se transforme avec les changements d’atmosphères lumineuses.

Pauline Lisowski (2020)

dessin d’acier, Elise Beaucousin (2022), 334 x 188 cm, épingles étêtées sur panneau de bois peint

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Baptiste Debombourg

Vrai semblant, installation contextuelle pérenne dans le lavoir de Thou, 2 sculptures en miroir brisé suspendues, silicone, cyanolit, aluminium, textile, bois, câble, Pantalon : 100 x 43 x 8 cm, Teeshirt : 80 x 68 x 11 cm

Thou – Lavoir (route de Villegenon)

Tous mes projets sont liés d’une manière ou d’une autre à un aspect des relations humaines : nos erreurs, nos doutes, nos désirs, nos perceptions de certaines réalités. Mon travail explore la psychologie de notre rapport aux objets, il cherche à induire l’espace possible entre la réalité et l’idéal que l’on tente d’atteindre. Ainsi, j’analyse et j’interroge le sens de nos actes (construction et destruction). Je m’intéresse aux tentatives individuelles répétées qui se révèlent êtres parfois porteuses d’échec.

Mû par de bonnes intentions, utopiste ou aveuglé par son ego, l’individu se révèle. Le trait d’impuissance qui se détache alors des situations et des êtres mêmes laisse apparaître, en toute simplicité, ce qui fonde la nature fragile et attachante de l’Être.

Ma recherche se développe avec différents médiums, matériaux et supports comme le bois, le verre, les agrafes ou le dessin. Les sources d’inspiration proviennent du quotidien et plus précisément des objets qui le conditionnent. Ma réflexion s’étend à leur usage et aux comportements qu’ils induisent jusqu’à la relation affective que nous entretenons avec.

J’envisage ma pratique artistique comme un vecteur de rencontres, une possibilité de relier des domaines habituellement étrangers, des cultures dites «nobles» et d’autres «populaires» . C’est également, pour moi, une manière d’interroger la place et la fonction de l’art aujourd’hui.


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Laurent Esquerré

Lampsana communis (2023), aluminium et métal, hauteur : 320 cm, grange pyramidale du Joliveau (Assigny)

Assigny – Grange pyramidale du Joliveau
Villegenon – Lavoir (derrière l’église)

Né le 21 mars 1967.Diplômé de l’école des Beaux-arts de Paris en 1992 avec les félicitations du jury.Il vit et travaille à Paris et Montreuil.
Né à Toulouse, c’est à Paris que Laurent Esquerré fait les Beaux-arts dont il sort diplômé en 1992 avec les félicitations du jury. Il vit et travaille aujourd’hui à Paris et Montreuil.
Après un séjour à Naples en 2000 et la découverte de la technique de la céramique, il choisit comme support privilégié la terre qu’il modèle et travaille de ses visions et de ses “monstres“ dans l’atelier Not Frères.
Au cœur de sa démarche réside cet impact de la matière et du regard. Ses œuvres relèvent de ce que Harald Szeeman avait dénommé en 1972 “mythologie personnelle“. Loin d’être une notion anecdotique à la fois dans les champs croisés du mythe et de l’individu moderne, la mythologie individuelle – ou autofiction – peut être considérée comme le nouveau régime esthétique et identitaire de la modernité avancée.
Dessiner et peindre pour créer, ré-inventer des histoires sculptées en toute liberté. Dès lors s’ensuivent et ce, jusqu’à aujourd’hui, plusieurs expositions en France et à l’étranger.
En 2006, l’artiste a carte blanche pour investir la chapelle de Miséricorde à Vallauris à l’occasion de la Biennale Internationale de Céramique. Les formats des sculptures sont de plus en plus importants. Se retrouvent à taille humaine des lièvres disproportionnés où l’animal se mêle au minéral dans une synthèse inédite et vibrante.
En 2008, une importante exposition au Château de Laréole retrace son parcours artistique et rend compte de la multiplicité de ses pratiques. Deux ans après, l’artiste est invité à participer à Circuit Céramique au Musée des Arts Décoratifs de Paris.
En 2010, une rencontre avec le Pays de Fougères en Bretagne et ses routes bordées de calvaires lui permet de célébrer dans une vision très personnelle ces monuments religieux. Son Calvaire d’argile, sculpture de plus de 2 m de haut, sera tour à tour présenté à Bazouges-la-Pérouse, à la 16ème Biennale de Céramique de Châteauroux, et enfin au Musée des Arts et du Design de New York dans le cadre de l’exposition Body and Soul : New International Ceramics.
Le retour et l’installation de l’artiste aux portes de Paris lui permettent d’expérimenter d’autres matériaux.  Il crée ainsi en 2012 une installation sculptée monumentale pour la chapelle Saint-Louis de Poitiers. Pour ce faire, il utilise des kilomètres de feuilles de papier d’aluminium, matière qu’il se plait à modeler comme de l’argile,  consolidée, ici, par une armature de métal soudé, et qui correspond à une recherche d’élévation après les pesanteurs expérimentées de la terre. En 2015, pour sa carte blanche à la galerie Julio Gonzalez à Arcueil qu’il intitule L’Anankè, il choisit encore cette matière irradiante, ductile et légère pour façonner une série de sculptures inédites d’un nouvel ordre baroque.
C’est lors d’un nouveau séjour italien en 2013, à Vietri sul Mare, que Laurent Esquerré découvre l’atelier Ceramica Santoriello avec lequel de nombreux artistes tels que Ettore Sottsass, Enzo Cucchi, Ugo Marano, ou encore Miquel Barcelo ont collaboré. Une résidence artistique y est programmée pour la réalisation de quatre géants d’argile, entre 2 et 3 m de hauteur et d’un seul bloc chacun.
Essayer de travailler le grand avec autant de franchise et de liberté que le petit, là était tout l’enjeu de cette aventure, commente le sculpteur.
L’aboutissement de cette fructueuse période de créations et d’échanges passionnants entre l’artiste et l’artisan Vincenzo Santoriello est célébré dès 2016 par l’exposition de l’imposant Lièvre San Gennaro pour le 116 – Centre d’art contemporain à Montreuil, et par la commande publique, Les Quatre Vivants, pour la Cathédrale Saint-Pierre à Rennes (inauguration en juin 2019).

Felicita (2023), aluminium, acier, argile et résine, 100 x 180 cm au lavoir de Villegenon

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David Marin
La grande débroussailleuse, David Marin (2023), fil de polyamide et fil d’or sur grillage, 280 x 300 cm, photo Olivier Botta

Concressault – Le Moulin Riche

Le travail de David Marin s’inscrit dans une remise en question totale. Un monde qu’il renverse inlassablement, se jouant des techniques comme des matériaux. Seul compte la pièce puis une autre et encore. Rien n’a de prise, pour lui c’est une course introspective qui prend matière. 

Artiste plasticien né en 1973
Vit et travaille à Annecy

David Marin-“La grande débroussailleuse – Rotofil” (2023),
polyptyque H 280 x 100 chaque
Fil d’or, de bronze et de lin sur toile de lin-Photo Olivier Botta

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Frédérique Petit

Concressault – Le Moulin Riche
Vailly-sur-Sauldre – grange pyramidale (2 route de Concressault)

Huttes (2023), céramique sur fer à béton, Hutte #10 : H 320 cm, Hutte #11 : 250 cm

Frédérique Petit, artiste plasticienne et musicienne, née en 1949. Vit et travaille à Saint-Cosme en Varais (72).

Née en 1949 à Paris, passionnée de musique, Frédérique Petit étudie l’orgue et le piano en Allemagne, puis revient en France en 71 et, en autodidacte, commence sa carrière de plasticienne. Entre 1974 et 2003 elle crée des oeuvres textiles miniatures qui seront présentées dans de nombreuses expositions. Puis elle commence grâce au fil de métal à sortir de la surface plane et à concevoir des pièces en volume, qui la conduisent progressivement vers la sculpture, et à un changement d’échelle radical.

Grand Potplat (2023), céramique et fil de fer, 96 x 73 cm

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Martine Schildge

Barlieu – Lavoir

Au fil de l’eau (2023), Installation au lavoir de Barlieu, 3 photos, tirages sur aliminium brossé, 80 x 120 cm, feuilles d’aluminium perforées et repousssées, largeur 50 cm, longueurs variables

Tentative du paysage
«Le paysage a des idées et fait penser»
Balzac « la condition humaine »
Gallimard

Le corps regarde le paysage, marche, observe l’horizon, sent l’espace. Je suis rentrée dans le paysage en photographiant des pierres dans leur milieu naturel. Il ne s’agit pas pour moi d’arpenter le paysage, le découvrir et le reproduire, mais plutôt d’agir à sa transformation. Je regarde le paysage, le photographie, le retravaille, l’efface et le manipule. Le paysage est gommé de sa réalité par le geste du dessin. La matière de la mine de plomb ou du feutre argent donnent des reflets métalliques comme l’aspect d’un miroir. Un paysage qui enveloppe sans perspective l’ombre et la lumière. La composition est retravaillée réduite au minimum le détail disparaît. Les traces sont brouillées par différentes interprétations pour explorer des chemins pas encore exploités. On sillonne dans un paysage intérieur comme expérience poétique.

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Jeunes artistes diplômé.e.s de l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de Bourges

Xiaohan Guo
Dampierre-en-Crot – Brasserie Le Press’Bitter

Xiaohan GUO est née à Chongqing (Chine) en 1995.
Elle obtient son DNA aux Beaux-Arts de Marseille pour ensuite continuer ses études à l’École Nationale Supérieure d’Art de Bourges.
Elle vit et travaille actuellement à Bourges.
Ses travaux portent sur la communication interpersonnelle et l’aphasie. Le langage et l’argile sont ses principaux matériaux.

Ton corps est une extention de mon corps (2023), céramique, bras 1: 33 x 11 x 7 cm, bras 2 : 33 x 11 x 8 cm

Florian Lecesve
Dampierre-en-Crot – Brasserie Le Press’Bitter

Florian Lecesve est né au Mans en 1997.
Après des études de graphiste, il obtient son DNA à l’École Supérieure d’Art et de Design TALM Le Mans pour ensuite continuer ses études à l’École Nationale Supérieure d’Art de Bourges.
Il vit et travaille actuellement à Bourges.
En explorant les possibilités offertes par le numérique, il cherche de nouvelles façons de créer des histoires et des formes. Sa pratique artistique repose sur une approche collaborative avec les technologies digitales qu’il utilise comme des outils stimulant et prolongeant l’imagination.

Projet pour allons voir !

Atelier “été culturel” : Les formes naturelles

Elise Beaucousin, artiste invitée par allons voir ! a animé un atelier sur le thème Les formes naturelles avec les enfants du Centre de loisirs de Vailly sur Sauldre du 31 juillet au 2 août. 

Cet atelier est d’abord la rencontre avec une artiste et son travail.  Les enfants ont commencé par visiter l’ensemble des expositions allons voir ! accompagnés par Elise Beaucousin. Elle est ensuite intervenue dans le centre de loisirs sous forme d’ateliers arts plastiques. Les enfants ont abordé le thème Les formes naturelles par le dessin d’observation et un travail graphique en volume avec des matériaux végétaux.

Ce projet, conçu comme une aventure expérimentale,a offert à chaque enfant la possibilité de découvrir différentes techniques de fabrication. Il a permis
d’accroître leur autonomie par la manipulation et de travailler en groupe. 

Elise Beaucousin a dirigé un autre atelier sur le même thème pour le Foyer de personnes âgées de Vailly sur Sauldre les 3 et 4 août. 

Ces ateliers ont été organisés dans le cadre du programme été culturel du ministère de la Culture, avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelle Centre – Val de Loire.